09/09/2008

De nombreuses techniques existent, notamment :

  • L’émail cloisonné, où le dessin, délimité par de fines bandes de métal, fixées dans une première couche d’émail incolore dit « fondant », forme des cavités que l’on remplit ensuite avec l’émail coloré,
Exemple de cloisons de cuivre délimitant les contours du dessin
  • L'émail champlevé, où les cavités à remplir sont obtenues en creusant le métal, à l’acide ou au burin,
Cuivre préparé pour l'émaillage au champlevé : cavité prêtes à émailler
  • L’émail peint, permettant des dessins réalistes, où le motif est appliqué au pinceau, à la spatule, ou à la plume, sur une première couche de fondant : de nombreuses cuissons seront nécessaires pour finaliser l’œuvre,
  • La grisaille, obtenue par grattage d’un émail blanc opaque, appliqué sur un fond sombre, et nuancé pour former des ombres,
  • L’émail «plique à jour» : le support métallique est ajouré et les petites cavités sont remplies d’émaux transparents, à la manière d’un vitrail : technique délicate et fragile, immortalisée par René Lalique dans les années 1900 au travers de nombreux bijoux…
Une très courte histoire de l'émail en Europe :

Dès la plus haute antiquité, l'émail est travaillé : "pseudo-émaux" en Egypte ancienne, sous forme de pâte de verre incrustée dans des métaux précieux ; orfèvres celtes, dès l'an 400 avant notre ère ; émaux de l'empire byzantin...
Si l'âge d'or de l'émail a sans doute été atteint à la Renaissance, grâce à une meilleure maîtrise des techniques de cuisson, c'est pour la France à Limoges que l'art des émaux sur métaux a connu sa plus grande magnificence. L'émail peint, et notamment les célèbres "grisailles", y ont supplanté au XVIIè siècle les techniques ancestrales du champlevé et du cloisonné.
Désormais, utilisant toujours les mêmes techniques, mais avec une créativité renouvelée, de nouveaux supports, l'émail s'ouvre aux créations contemporaines...