12/09/2008

Mes bijoux émaillés

Je réalise des bijoux et objets décoratifs en émail sur cuivre, souvent associés à des pierres semi-précieuses telles que turquoises, lapis-lazuli, agates, malachite...
J'utilise plusieurs techniques de l'émail : "plein émail", émail cloisonné, champlevé...
J'aime particulièrement la transparence de l'émail, son aspect brillant, et son a
ssociation aux pierres qui rappellent son caractère minéral... En effet l'émail est une forme de verre.

L'émail, un art du feu :
La vitrification se fait dans un four à environ 850 - 900 degrés :
C'est un des attraits de l'émail, car la fusion, selon la température et le temps de cuisson, donne parfois des résultats inattendus et surprenants... heureux ou malheureux!!

09/09/2008

Qu'est-ce que l'émail ?

L’émail est un enduit vitreux, diversement coloré, opaque, transparent ou opalescent, qui se fixe par fusion à 850°C environ sur le métal (cuivre, argent, or…) ou d’autres supports.
Plaques décapées et mises en forme, prêtes pour l'émaillage.
Les cuissons s’effectuent dans un four spécifique. C’est un cristal à base de silice, de minium, de plomb, de carbonate de potasse et de borax, pour les éléments de base. Les couleurs sont obtenues grâce à des oxydes métalliques. Il se présente essentiellement en poudre : appliqué et fixé par cuissons successives, sur un métal mis en forme, travaillé et décapé, l’émail se vitrifie et adhère au métal, suivant les contours dessinés par l’émailleur.
....Pose de l'émail au pinceau ou à la spatule.......................................... Email cru
... puis cuit, en enfin argenté par électrolyse.

De nombreuses techniques existent, notamment :

  • L’émail cloisonné, où le dessin, délimité par de fines bandes de métal, fixées dans une première couche d’émail incolore dit « fondant », forme des cavités que l’on remplit ensuite avec l’émail coloré,
Exemple de cloisons de cuivre délimitant les contours du dessin
  • L'émail champlevé, où les cavités à remplir sont obtenues en creusant le métal, à l’acide ou au burin,
Cuivre préparé pour l'émaillage au champlevé : cavité prêtes à émailler
  • L’émail peint, permettant des dessins réalistes, où le motif est appliqué au pinceau, à la spatule, ou à la plume, sur une première couche de fondant : de nombreuses cuissons seront nécessaires pour finaliser l’œuvre,
  • La grisaille, obtenue par grattage d’un émail blanc opaque, appliqué sur un fond sombre, et nuancé pour former des ombres,
  • L’émail «plique à jour» : le support métallique est ajouré et les petites cavités sont remplies d’émaux transparents, à la manière d’un vitrail : technique délicate et fragile, immortalisée par René Lalique dans les années 1900 au travers de nombreux bijoux…
Une très courte histoire de l'émail en Europe :

Dès la plus haute antiquité, l'émail est travaillé : "pseudo-émaux" en Egypte ancienne, sous forme de pâte de verre incrustée dans des métaux précieux ; orfèvres celtes, dès l'an 400 avant notre ère ; émaux de l'empire byzantin...
Si l'âge d'or de l'émail a sans doute été atteint à la Renaissance, grâce à une meilleure maîtrise des techniques de cuisson, c'est pour la France à Limoges que l'art des émaux sur métaux a connu sa plus grande magnificence. L'émail peint, et notamment les célèbres "grisailles", y ont supplanté au XVIIè siècle les techniques ancestrales du champlevé et du cloisonné.
Désormais, utilisant toujours les mêmes techniques, mais avec une créativité renouvelée, de nouveaux supports, l'émail s'ouvre aux créations contemporaines...